« Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. » (Philippiens 4.6)
En cette période électorale, la tendance est à la colère, au rejet, à l’inquiétude. On focalise nos regards vers ce qui ne va pas, vers les difficultés de notre pays, vers le péché des uns et des autres. On nous montre le malaise ambiant, le chômage, les injustices, la corruption, l’immoralité… Et cela nous pousse notamment, en tant que chrétiens, à l’intercession. A juste titre. Toutefois, ce que ce verset de Philippiens nous rappelle, c’est que nous sommes appelés à prier « dans une attitude de reconnaissance » (traduction Segond 21).
Bien entendu, le sujet n°1 de reconnaissance en tant que chrétiens c’est le salut en Jésus-Christ : c’est « dans le Seigneur » que nous pouvons nous réjouir quelles que soient les circonstances (Philippiens 4.4). Toutefois, je crois que nous avons également bien des raisons de « rendre grâce » pour notre pays. Il suffit de voyager en des contrées moins privilégiées ou de prendre un tout petit peu de recul sur l’histoire pour se rendre compte qu’en tant que français, nous sommes au bénéfice de nombreuses grâces ! Il s’agit de ce que les théologiens appellent des « grâces communes » : des choses bonnes que notre Dieu permet à notre nation d’expérimenter, malgré le péché de ceux qui la composent. Ce sont des grâces, et non pas des « acquis », ni même des droits : le simple fait d’avoir eu la chance de naître dans ce pays plutôt qu’un autre, à cette époque plutôt qu’une autre, ne nous permet pas de dire que nous méritons toutes les bonnes choses dont nous bénéficions. Alors, permettez-moi de rendre grâce !
Je rends grâce pour la paix qui règne sur notre territoire depuis 70 ans. Je me souviens qu’avant cette période de paix, notre pays a vu en l’espace de 30 ans et deux guerres terribles la mort de plusieurs millions de français. Je me souviens des horreurs de la Shoah. Je pense aussi à tous ceux qui vivent actuellement dans un pays ravagé par la guerre, et craignent tous les jours pour la vie de leurs enfants. La paix est une grâce !
Je rends grâce pour la liberté religieuse dans notre pays (1 Ti 2.1-3). Je peux me réunir librement avec d’autres croyants. Je peux prier, lire la Bible, en toute liberté. Je suis même autorisé à témoigner de ma foi en public. Et je sais que ceux qui se tournent vers Jésus-Christ peuvent le faire sans craindre de se retrouver en prison à cause de cela.
Je rends grâce parce que personne ne meurt de faim ou de soif dans notre pays. Je rends grâce parce que le logement est un droit dans notre pays (Mt 25.35-36). Avoir un toit, à manger, de quoi se vêtir est un privilège dont tous ne bénéficient pas aujourd’hui sur notre planète. En tant que français, nous avons généralement bien plus que cela : des toilettes, l’électricité, l’eau courante, le chauffage, une voiture, des lits et canapés confortables, et plein d’autres trucs qui nous servent surtout à nous divertir (TV, ordinateurs, smartphones, cinéma, etc., etc., etc.).
Je rends grâce pour les nombreuses guérisons que Dieu permet par le biais de nos services de santé hyper-performants (Ps 103.2-3). La médecine actuelle est la plus performante de toute l’histoire de l’humanité. Bien des maladies réputées autrefois incurables ne le sont plus aujourd’hui. Nous sommes parmi les mieux soignés de la planète. Et s’il arrive – à moi ou un de mes enfants – une maladie grave entraînant des frais médicaux exorbitants, je sais que je n’aurais (normalement) rien à débourser.
Je rends grâce pour la possibilité qu’ont mes enfants de développer les capacités intellectuelles que Dieu leur a données au sein d’une école gratuite. Dans notre pays, il n’est pas nécessaire d’être issu d’une famille fortunée pour faire des études, aller à l’université ou apprendre un métier.
Je rends grâce pour la rapidité des moyens de transports dont je bénéficie, et pour la facilité avec laquelle je peux voyager. Je rends grâce pour les moyens de communications dont je bénéficie. Parce que l’Eglise du Christ dépasse les limites de ma ville ou de mon pays, c’est une grâce de pouvoir communiquer facilement avec mes frères et soeurs en Christ. C’est une chance pour la communion de l’Eglise ; c’est une chance pour les possibilités dans le domaine de l’évangélisation.
Je rends grâce pour l’accueil des réfugiés et des immigrés (2 Co 8.13-14). Je me réjouis de voir que de gros budgets sont consacrés à l’accueil de ceux qui ont quitté une situation bien moins privilégiée que la nôtre. Cela me paraît la moindre des choses que de partager les grâces de Dieu avec d’autres bien moins privilégiés ! Je me réjouis aussi de voir arriver dans mon Église locale des frères et soeurs de diverses cultures et diverses langues. Je me réjouis des possibilités d’évangéliser librement des personnes qui n’avaient pas aussi facilement accès à l’Evangile dans leur pays d’origine.
J’aurais encore bien d’autres raisons de « rendre grâce ». Je pense que vous en auriez certainement aussi. Alors, amis chrétiens, en cette période incertaine, pensons à accompagner notre intercession d’actions de grâce !
David Scheer
Seigneur pardonne cette nation pour sa méchanceté et son incrédulité !
Fais abonder ta grâce dans ce pays et ramène le coeur de ce peuple à la repentance !
Si tu obscurcis nos ténèbres c’est afin de mieux nous conduire vers ta lumière.
Nous tes fils, gardons les yeux fixés sur toi, soumis et obéissants, pour ne pas nous écarter de ta voie.
Rends nous clairvoyant par ton Esprit saint !
Pepscafe
Bonjour et merci pour ce rappel ! Un bel antidote face à l’injonction assénée chaque jour, notamment via nos postes de TV, radios et écrans : « ayez peur ! » et « consommez » !
Fraternellement,
Pep’s