Article initialement publié le 16 mai 2013 sur le blog Bible & Breakfast
Hier soir, j’ai assisté à un concert du groupe de louange-rock « Impact » [vidéo ci-dessous]. Ce fut un super moment dans la présence de Dieu [version rock]. En plus, j’ai pu admirer l’instrumentiste devenu indispensable à tout groupe de louange des années 2010 : le joueur de glockenspiel ! Ce petit instrument [une sorte de mini xylophone métallique, modèle amélioré du jouet avec lequel votre charmant bambin vous casse les oreilles démontre ses talents musicaux] est l’accessoire à la mode des groupes de louange moderne.
Que Gungor et ses compères de la « louange émergente » l’utilisent [voir un précédent post], ok. Mais que ce petit instrument « tout mignon » fasse son apparition chez les adeptes des grosses guitares bien saturées [Impact, Hillsong United, Worship Central…], c’est à en perdre son bréviaire ! Est-ce un coup marketing pour faire revenir à l’Eglise ceux qui doivent changer leur sonotone après chaque temps de louange ? Pas vraiment : les guitares sont toujours bien saturées et les batteries tout autant martyrisées [pour preuve, j’ai encore une oreille qui siffle après le concert d’hier soir !]. Est-ce plutôt un relent de créativité musicale ? Certainement [d’ailleurs, sur le nouvel album d’Impact, le gars qui joue du glockenspiel joue aussi de la « machine à écrire » !!] !
Au-delà de toute considération artistique, permettez-moi de faire l’apologie théologique du glockenspiel. Car , à mon avis, si Dieu jouait dans un groupe de rock, il jouerait du glockenspiel [mais ça n’engage que moi] ! Le glockenspiel dans un groupe de rock, c’est la touche de douceur dans un monde de brute. Un petit tintillement discret mais précis, qui se laisse pourtant entendre au milieu des grosses distorsions assourdissantes. Une mélodie légère mais qui résonne encore dans nos oreilles lorsque les cymbales bruyantes se sont tues.
Rappelez-vous de cette rencontre entre Dieu et Elie à l’Horeb (1 Rois 19). Elie est en pleine dépression, en plein désert, en plein désespoir. Les cymbales se sont tues et le show du chapitre 18 est terminé [cf. l’épisode du Mont Carmel]. Et là, Dieu va se révéler à Elie. Différemment. « Non pas dans le souffle décoiffant d’une grosse distorsion, non pas dans l’ouragan des guitares déchaînées, non pas dans le tremblement de terre d’une batterie amplifiée, non pas sous le feu des projecteurs ; mais dans le doux tintillement du glockenspiel » [1 Rois 19.11-12 ; ma traduction]. Bravo l’artiste !
Entendez-vous Dieu jouer du glockenspiel ? Ecoutez bien ! Tendez l’oreille ! Au-delà du brouhaha ambiant, une petite musique résonne avec précision. Un petit air, comme pour dire : « je suis toujours là, aie confiance ».
Eric Le Guéhennec
Tu t’es bien amusé à tracer ce parallèle musico-théologique ! Mais ce qu’il en évidence est fort intéressant… (Je kiffe le concert à l’Horeb.)