L’image ci-dessus est une photo de l’ossuaire de Douaumont où reposent les ossements de 130 000 soldats allemands et français, décédés en 1916 lors de la terrible bataille de Verdun. Ce lieu nous rappelle les horreurs dont l’humanité est capable. Il souligne aussi le caractère révoltant et terrible de la mort.
Ce qui me frappe lorsque je vois cette image, c’est l’alignement de toutes ces croix. Des milliers de croix, face à des milliers de morts. Certains y verront les résidus d’une société marquée par le christianisme. Pour ma part, j’y vois un fabuleux pied de nez à la mort. Face à la mort atroce et incompréhensible de tous ces jeunes soldats qui se battaient pour un bout de terre dans une guerre qu’ils n’avaient pas choisie. Face à cette mort, la croix du Christ se tient là debout, pour chacun d’entre eux, pour chacun d’entre nous. Face à la mort qui nous est insupportable, nous sommes invités à regarder à la croix de Jésus-Christ. Nous sommes invités à contempler la manière dont Dieu lui-même a fait face à la mort.
Face à la mort, nous sommes invités à contempler ce face à face divin. Le Dieu de la vie n’est pas resté sans rien faire face à la mort qui lui faisait affront. Dieu lui-même a fait face à la mort. Il l’a affrontée à bras-le-corps. Et il l’a vaincue. Il a démontré qu’il était plus fort que la mort. Que celle-ci ne pouvait rien contre lui. Et que si nous plaçons notre foi en Jésus-Christ, la mort ne pourra rien contre nous ! Jésus veut nous libérer de la mort afin que nous puissions aller et vivre la vraie vie, une vie d’hommes et de femmes libres qui peuvent regarder la mort en face et la voir telle qu’elle est, c’est-à-dire pas grand-chose !
Ainsi nous pourrons dire avec l’apôtre Paul : « Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton pouvoir de tuer ?… loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus–Christ ! » (1 Co 15.55-57).