Que dit la Bible sur l’épidémie de coronavirus ?

La Bible ne parle (probablement) pas directement de l’épidémie de COVID-19 que notre monde endure actuellement. Néanmoins, elle a bien des choses à dire sur la maladie, les épidémies, la guérison et notre attitude à adopter au milieu de toute cela. Par cet article, je propose quelques réflexions de théologie biblique sur ces questions.

La maladie comme conséquence du péché de l’humanité

Du point de vue de la théologie biblique, la maladie est avant tout une conséquence du « péché d’Adam ». La désobéissance des premiers humains envers leur créateur a pour conséquence de les mettre à l’écart de la présence de celui qui est la source de la vie. En refusant de dépendre entièrement de son créateur, l’humanité est condamnée à errer loin de « l’arbre de la vie » (Gn 3.22) qui procure la « guérison des nations » (Ap 22.2). Le péché a pour conséquence la souffrance, la malédiction de la terre, la pénibilité du travail et, ultimement, la mort (Gn 3.16-19). « Le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23). Or, la mort est toujours le résultat d’un dysfonctionnement du corps humain, que celui-ci soit progressif (maladie) ou soudain (accident, meurtre).

La maladie comme conséquence du péché de l’individu malade ?

Quelques textes suggèrent que la maladie d’un individu peut être la conséquence directe de son péché (par exemple Jc 5.16). Cela se conçoit facilement lorsque celui-ci a un comportement à risque ou un mode de vie qui met en danger sa santé (excès d’alcool ou de tabac, mauvaise hygiène de vie, pratiques sexuelles à risque, etc.). La Bible contient aussi des exemples de cas où Dieu manifeste son jugement individuel en envoyant une maladie, comme pour Myriam (Nb 12.10), le roi Osias (2 Chr 26.16-21) ou le faux prophète Elymas (Ac 13.11).

Néanmoins, le livre de Job ou le cas de l’aveugle guéri par Jésus (Jn 9.1-3) nous invitent à la prudence : la maladie n’est pas toujours une conséquence directe du péché de l’individu malade. Les amis de Job sont sévèrement réprimandés par Dieu pour avoir insinué que le péché de Job était la cause de sa maladie (Jb 42.7-8). Inversement, les évangiles nous laissent l’exemple de l’attitude de Jésus envers les malades : une attitude avant tout marquée par la compassion (Mt 14.14 ; Mc 1.41).

Et le rôle du diable dans la maladie ?

Si la maladie est avant tout une conséquence générale du péché de l’humanité, plusieurs textes montrent que Satan est aussi acteur dans la maladie. Dès Genèse 3, on observe que, si l’être humain est pleinement responsable et coupable devant Dieu, le serpent est celui qui a poussé Adam et Eve vers l’arbre de la mort. Satan est celui qui frappe Job de maladie (Jb 2.7), même s’il ne peut le faire que parce que Dieu l’y autorise (Jb 2.4-6). Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, la distinction entre maladie et action démoniaque n’est pas toujours très claire. Jésus est plusieurs fois présenté comme « guérissant » quelqu’un en « chassant un démon » (voir, par exemple, Mt 12.22; 15.21-28; 17.14-18; Lc 8.2). Cela montre que ce que nous appellerions maladie dans notre langage d’aujourd’hui est parfois présenté par la Bible comme lié à une activité démoniaque. Après tout, la Bible montre que le diable est l’instigateur du péché dont l’être humain est pleinement responsable et qui a pour conséquence la maladie et la mort. Ainsi, en Actes 10.38, Paul rappelle que Jésus, « guérissait tous ceux qui étaient opprimés par le diable ».

Les épidémies comme signes du jugement de Dieu

De façon systématique, les textes bibliques présentent les épidémies comme des manifestations du jugement de Dieu. Au sein de la Loi donnée à Israël, les épidémies font partie des malédictions divines liées à la rupture de l’alliance (Lv 26.16, 25 ; Dt 28.21-22). Cette manifestation du jugement de Dieu sur son peuple désobéissant est rappelée à plusieurs reprises dans les livres des Rois ou des Chroniques (1 R 8.37 ; 2 Chr 6.28; 7.13; 20.9), ainsi que par les prophètes (p. ex. Jr 14.12; 21.6-9 ; Ez 5.12, 17). Dans ces textes, les Israélites sont appelés à comprendre ces épidémies comme un châtiment les invitant à changer d’attitude et à retourner vers le seul vrai Dieu.

Les épidémies sont aussi un moyen utilisé par Dieu pour manifester son jugement envers les nations païennes. C’est le cas dans le cadre des plaies d’Égypte, lorsque Dieu envoie une épidémie affectant le bétail égyptien (Ex 9.1-7) ou qu’il provoque des ulcères (Ex 9.8-12). Les Philistins (1 S 5.6) ou les Assyriens (2 R 19.35) peuvent aussi être affectés par des maladies envoyées par Dieu. Zacharie 14.12 évoque une épidémie eschatologique affectant les nations s’opposant au peuple de Dieu.

Dans l’Apocalypse, plusieurs passages évoquent des épidémies destructrices envoyées par Dieu (Ap 6.8; 8.11; 16.2; 18.8). Il faut probablement comprendre ces fléaux comme des signes du jugement dernier auquel aucun être humain ne peut échapper (voir Ap 20.11-15). Face aux épidémies, les humains sont appelés à réaliser que nul ne peut éviter la mort et que tous auront à rendre des comptes devant leur créateur. Elles sont des signes d’un jugement bien plus grand et définitif : à cause de notre péché, c’est un châtiment éternel qui attend chacun d’entre nous.

Les épidémies affectent des peuples entiers, déstabilisent des nations puissantes et provoquent la panique sur toute la terre. Même les puissants de la terre en sont réduits à se « confiner » dans des cavernes (Ap 6.15) et la richesse de « Babylone » ne lui est d’aucun secours (Ap 18.7-8). Ce sont là des signes de la puissance redoutable du divin juge. Face à cette puissance, l’être humain est appelé à réaliser son péché, à plier le genou et à implorer la grâce de Dieu.

Le diable joue-t-il un rôle particulier dans les épidémies ?

Dans tous les textes évoqués ci-dessus, Satan est absent de la scène. Certes, comme nous l’avons vu, la Bible montre que le diable est à l’œuvre derrière la maladie. Toutefois, à ma connaissance, aucun passage ne le présente comme responsable spécifiquement des épidémies. Dans l’Apocalypse, le diable est particulièrement actif mais ses armes ne sont pas la maladie : il cherche plutôt à séduire par la guérison miraculeuse (Ap 13.3, 12), par la puissance et les victoires (Ap 13.4, 7), par des « signes » extraordinaires (Ap 13.13; 16.14; 19.20) ou par l’attrait de la richesse (Ap 17.4). Si Satan n’est pas présenté comme jouant un rôle dans les épidémies, c’est probablement parce que celles-ci sont avant tout des signes du jugement. Or, le jugement est une prérogative divine. Les épidémies nous invitent à tourner les regards vers Dieu, et non pas vers le diable.

Les croyants échappent-ils aux épidémies ?

Si les épidémies sont des signes du jugement de Dieu, on pourrait s’attendre à ce que les croyants, au bénéfice de la grâce de Dieu, y échappent. Le Psaume 91 évoque ainsi la protection de celui qui place sa confiance dans le Seigneur face à une épidémie (Ps 91.6). Le texte de l’Exode précise que, pour cinq des dix plaies d’Égypte, les Israélites ne sont pas atteints par les fléaux qui touchent uniquement les Égyptiens (Ex 8.18-19; 9.4, 6, 26; 10.23; 11.7). De même, dans l’Apocalypse, certains fléaux sont envoyés uniquement à ceux qui ont « la marque de la bête » (Ap 16.2) ou à ceux qui n’ont pas « le sceau de Dieu » (Ap 9.4). Toutefois, dans l’Exode, comme dans l’Apocalypse, ces précisions ne sont pas systématiques, ce qui suggère que les croyants subissent également certaines plaies. De même, les épidémies que Dieu envoie pour punir son peuple qui a rompu l’alliance ne semblent pas faire de distinction entre ceux qui sont idolâtres et ceux qui lui sont restés fidèles.

Il n’y a rien d’étonnant à cela. Les croyants ne sont pas meilleurs que les non-croyants et ils méritent autant le jugement de Dieu. S’ils échappent au jugement dernier et obtiennent la vie éternelle, c’est uniquement par grâce. Pour le moment, ils subissent encore les conséquences du péché sur la création, y compris la maladie et la mort. Ainsi, aucun chrétien depuis 2000 ans n’a résisté à la maladie plus de 120 et quelques années.

La guérison comme signe de la grâce

Bien heureusement, la Bible ne parle pas que de maladies, d’épidémies et de jugement. Dieu lui-même a pris le problème du péché à « bras-le-corps ». Jésus-Christ a cloué sur la croix l’acte de jugement qui nous condamnait (Col 2.14). Il a manifesté sa victoire sur le péché, les puissances démoniaques et leur conséquence : la mort (1 Co 15.54-57). Bien entendu, si Jésus a vaincu la mort, il a aussi remporté la victoire sur la maladie : il est le serviteur souffrant qui « a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Esa 53.4 ; voir Mt 8.16-17). Ainsi, celui qui place sa foi et son espérance en Jésus-Christ sait qu’en lui, il a la vie éternelle. Il attend le renouvellement final de la création, là où il n’y aura plus « ni deuil, ni souffrance » (Ap 21.4). Si, pour le moment, il continue de subir les conséquences du péché sur la création, il voit au-delà de la souffrance présente et se réjouit de l’éternité qu’il passera avec celui qui est la source de la vie.

En attendant, Dieu continue de manifester sa grâce, sa compassion et sa bonté dans ce monde. Il le fait notamment en accordant très fréquemment la guérison. Toute guérison est un signe de la grâce de Dieu qui pointe vers la manifestation suprême de cette grâce en Jésus-Christ.

La guérison « naturelle » comme signe de la bonté du créateur

Dans le Psaume 139, le psalmiste loue le Seigneur de ce que son corps est une des œuvres de Dieu les plus « extraordinaires » (Ps 139.13-15). En hébreu, le verset 14 utilise le même vocabulaire que celui utilisé ailleurs pour décrire les signes et prodiges miraculeux. Une large majorité des personnes atteintes par le coronavirus guérissent « toutes seules », sans traitement. Cela est dû à l’action des anticorps, « naturellement » présents dans notre corps, et qui combattent le virus. Lorsque l’on s’intéresse au fonctionnement des mécanismes complexes qui permettent à notre corps de guérir « naturellement », on ne peut que s’émerveiller devant « l’œuvre extraordinaire » de notre créateur. Alors que le COVID-19 affole la planète, n’oublions pas que si une très large majorité des personnes contaminées guérissent sans aucun traitement, c’est parce que leur corps a été créé par un Dieu bienveillant.

De la même manière, le Psaume 107 invite les êtres humains à louer Dieu pour toutes les fois où le Seigneur « guérit » les malades et les sauve ainsi de la mort (Ps 107.17-22). Les guérisons que nous considérons comme « normales » ou « naturelles » ne le sont pas. La maladie étant une conséquence du péché, toute rémission est un signe de la grâce et de la bonté de Dieu. Dieu est non seulement le créateur de la nature et celui qui en a fixé les lois, mais il continue d’agir en tant que créateur dans la nature. Par conséquent, lorsque quelqu’un guérit du COVID-19 sans rien faire d’autre que laisser les anticorps agir, ou lorsque Dieu intervient de manière plus explicite pour rendre la vue à un aveugle de naissance, dans les deux cas, c’est le Dieu créateur qui est derrière la guérison.

La médecine comme signe de l’intelligence que Dieu a donnée aux humains

Les textes relatifs à la création soulignent que Dieu a créé les choses de manière ordonnée (voir Gn 1 ; Ps 104). Dieu a tout créé « avec sagesse » (Ps 104.24). Cela suppose qu’il y a un ordre et donc des lois dans la nature. Par ailleurs, l’être humain est présenté comme ayant été créé « à l’image de Dieu » (Gn 1.26) ce qui suppose une certaine intelligence. De plus, il a une responsabilité sur la création : il doit la « cultiver et la garder » (Gn 2.15), mais il a aussi la responsabilité de « nommer » les autres créatures (cf. Gn 2.19-20). Cela implique donc la possibilité – voire la responsabilité – pour l’homme de réfléchir sur le fonctionnement du monde que Dieu a créé. Cette possibilité de la connaissance scientifique est liée à ce que l’on appelle la « révélation générale ». C’est sur la base de cette révélation générale que la science permet à l’être humain d’améliorer ses conditions de vie ou de proposer un traitement pour certaines maladies.

Lorsque la médecine permet de soigner les patients atteints d’une forme grave du COVID-19, c’est donc parce que Dieu l’a rendu possible. Si l’intelligence humaine est obscurcie par le péché (Rm 1.21), Dieu, dans sa grâce, permet à l’être humain de continuer de percevoir certaines vérités générales à travers l’intelligence que le créateur lui a donnée. En tant que croyant, nous devrions donc rendre grâce à Dieu pour toutes les fois où il utilise la médecine pour guérir les malades. Dénigrer la médecine, dans ce qu’elle fait de bien, c’est dénigrer celui qui a donné l’intelligence aux chercheurs et personnels médicaux.

La guérison miraculeuse comme signe du Royaume de Dieu

La Bible enseigne aussi que Dieu est capable de guérir de façon plus inhabituelle, de manière miraculeuse. Je ne m’attarderai pas sur cette question car je la traite en détail dans la série d’articles « Signes, prodiges et miracles dans le Nouveau Testament » (voir ici). Je rappellerai simplement ici que, dans le Nouveau Testament, le miracle est un signe du Royaume de Dieu qui vient. Dans ce cadre, la guérison miraculeuse est comme un « signe avant-coureur » de la nouvelle création où il n’y aura plus ni souffrance, ni mort (Ap 21.4). Les miracles sont des signes de la capacité de Dieu à accomplir le salut promis en Jésus-Christ. Mais gardons bien en tête qu’il ne s’agit que de signes du Royaume qui vient. Il convient de ne pas confondre les temps : les miracles ne sont pas la normalité dans le monde présent (sinon ce ne seraient plus des « miracles »), ils sont des signes avant-coureurs du monde à venir.

Dans le cadre de l’épidémie de COVID-19, il est très difficile de parler de guérison « miraculeuse », vu qu’une large majorité des personnes contaminées guérissent « toutes seules ». Par contre, même s’il ne s’agit pas d’un « miracle » à proprement parler, toutes ces guérisons trouvent leur origine en Dieu et doivent nous pousser à « rendre grâce » !

L’attitude des croyants face à l’épidémie

Pour terminer, j’aimerais suggérer quelques pistes de réflexion biblique quant à l’attitude à adopter en tant que croyants dans cette situation particulière.

Une attitude d’adoration

Le but premier de notre vie est de rendre gloire à notre créateur (Ep 1.4-6). Face à une épidémie qui est un signe du jugement de Dieu, il convient tout d’abord de louer Dieu « parce que ses jugements sont vrais et justes » (Ap 19.2). La justice est une valeur biblique et le croyant doit aussi rendre gloire à Dieu pour sa justice, même s’il n’en comprend pas tous les tenants et aboutissants. Face à ce jugement que nous méritions, nous sommes invités à tourner nos regards vers Jésus-Christ (Ap 5.4-14). Louons Dieu pour la manière dont il a manifesté sa grâce envers nous en Jésus-Christ de telle sorte que nous n’avons plus rien à craindre, même la mort ! Nous pouvons lui rendre gloire également pour toutes les guérisons qu’il opère, pour la force et l’intelligence qu’il procure au personnel soignant.

Des témoins-prophètes

Si les épidémies sont des signes du jugement de Dieu, il est de notre responsabilité de rendre témoignage à l’auteur de ces signes. Dans l’Ancien Testament, les prophètes ont notamment pour rôle de signaler que les catastrophes sont des signes du jugement de Dieu. Lorsque Dieu envoie les plaies en Égypte, il demande systématiquement à Moïse d’aller trouver Pharaon pour lui expliquer la raison de ces « signes et prodiges ». Sans cette « interprétation », le roi d’Égypte aurait probablement tenu les divinités égyptiennes pour responsables. De la même manière, le prophète Élie est envoyé par le Seigneur pour indiquer au roi Achab et à ses sujets que la sécheresse est une conséquence de leur idolâtrie (1 R 17.1; 18.1, 20-46).

L’Apocalypse montre que les témoins de Jésus-Christ sont appelés à jouer un tel rôle « prophétique ». Selon l’interprétation retenue par la plupart des commentateurs actuels, le récit des deux témoins-prophètes d’Apocalypse 11.3-14 est une manière de symboliser le témoignage des chrétiens dans le monde. Ce témoignage se situe dans la continuité de celui de Moïse, qui a changé l’eau en sang ou d’Élie, qui a fermé le ciel pour qu’il ne pleuve pas (Ap 11.6). Certes, ces témoins font face à la persécution : ils sont rejetés et même mis à mort (Ap 11.7-9). Mais cela ne fait que démontrer qu’ils sont des témoins dans la continuité du témoin par excellence, Jésus-Christ. Le récit se termine en indiquant qu’après un tremblement de terre faisant sept mille morts, « les survivants furent remplis de crainte et rendirent gloire au Dieu du ciel » (Ap 11.13). Autrement dit, la mort des témoins aboutit à la conversion d’un très grand nombre de païens. Ce résultat est d’autant plus frappant que, un peu plus tôt, en Apocalypse 9.13-21, le texte décrit l’envoi de deux myriades de myriades de « cavaliers » destructeurs causant la mort du tiers de l’humanité. Or, ce jugement destructeur ne produit aucun changement dans l’attitude des survivants : « les survivants » ne changent pas d’attitude et ne cessent pas d’adorer des idoles qui « ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher » (Ap 9.20-21). Ainsi, le témoignage de « deux » témoins-prophètes aboutit à la conversion des nations alors que l’envoi d’une impressionnante cavalerie de « deux myriades de myriades » ne produit aucun changement. Au sein de la catastrophe que vit notre monde, les croyants sont appelés à être ces témoins qui interprètent les « signes » par une « parole prophétique » invitant à tourner les regards vers Dieu.

Témoins de l’Évangile

Cette parole que nous sommes appelés à porter en tant que chrétiens, c’est avant tout l’Évangile de Jésus-Christ. Dans un monde qui entrevoit le jugement, la Bonne Nouvelle de l’Évangile est particulièrement d’actualité ! L’épidémie nous place devant la réalité de la mort. Le confinement bouscule nos habitudes et nous oblige à revoir nos priorités. Tout cela pousse nos contemporains à réfléchir au sens de la vie. Dans ce contexte, laissons le Saint-Esprit renouveler notre intelligence pour que nous puissions trouver les mots justes pour transmettre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

Témoins de l’espérance

Dans un contexte marqué par l’inquiétude et la peur, l’espérance que nous trouvons en Jésus-Christ devrait interpeler notre entourage (1 P 3.15). Dans un temps d’obscurité, nous sommes appelés à être la « lumière du monde » (Mt 5.14). Notre attitude doit être celle de personnes « réveillées » qui manifestent la lumière du « jour qui vient » (Rm 13.11-14).  Romains 12 et 13 nous propose quelques exemples concrets qui me semblent particulièrement pertinents dans le contexte actuel : se « réjouir dans l’espérance », se consacrer à la prière (Rm 12.12), aider (matériellement) ceux qui sont dans le besoin (Rm 12.13), bénir (Rm 12.14), pleurer avec ceux qui pleurent (Rm 12.15), manifester l’unité des chrétiens et ne pas se croire plus intelligent que les autres (Rm 12.16), ne « pas rendre le mal pour le mal » mais être « vainqueur du mal par le bien » (Rm 12.17-21), être soumis aux autorités (Rm 13.1-5), payer ses impôts (Rm 13.6-7) et, par-dessus tout, aimer son prochain (Rm 13.8-10). Tout un programme !